Hanon, vidéo d’anniversaire depuis Kampa
Le texte correspond à la transcription de cette vidéo.
Bienvenue sur les Sons du Piano ! Je profite de mon dernier jour à Prague pour vous faire une petite vidéo de vacances.
Et puis on va parler du Hanon. Alors pourquoi ? Parce que c’est son 150ème anniversaire.
Quand on parle de Hanon, on parle d’un volume de 60 exercices. Ce n’est pas une méthode : ce sont des exercices pour délier les doigts, pour apprendre ce que j’appelle des tournures musicales. Alors musicales, pas tant que cela mais, en tout cas, pour connaître les intervalles. C’est pour mieux connaître son clavier.
Et bien, cette partition, ce volume, il a été édité en 1873. Donc bon anniversaire au Hanon ! 150 ans ! Je pense que cela vaut bien une petite vidéo.
Dans ce volume, on a aussi des gammes, toutes sortes de gammes : mineures, majeures, mineures mélodiques… nous avons aussi toutes sortes d’arpèges. Plein de choses pour travailler plus vite les pièces.
Une fois qu’on les a travaillés, ces gammes, ces arpèges, ces arpèges de 7ème de dominante, 7èmes diminuées… et bien, ce n’est plus la peine de travailler ces tournures à l’intérieur des morceaux et c’est en cela que le Hanon est utile.
Dans la préface du Hanon, on parle de « souplesse de poignet. » Cela n’est pas tout à fait juste : le poignet n’est abordé que dans le n° 48 et pour travailler les octaves, les gammes en octave. Ce n’est pas évident : c’est de la technique supérieure; donc là forcément, on a vraiment obligation d’utiliser son poignet, c’est sûr. Sans cela, on ne joue ni les octaves, ni les gammes en octaves.
Si vous voulez jouer quelques exercices de Hanon et bien, prenez les 20 premiers, ils sont déjà pas mal.
Vous savez que le Hanon a été décliné en maintes éditions : il y en a pour la harpe, pour la guitare basse, il y en a pour l’accordéon, pour la trompette… C’est assez rigolo à découvrir. Je ne connaissais pas du tout cela. Je l’ai découvert en faisant des recherches.
Hanon, il est joué dans tous les pays, traduit en plus d’une dizaine de langues : on l’utilise en Russie, en Chine et vraiment partout. En France, il est vraiment très critiqué par les professionnels. Encore une fois, nul n’est prophète en son pays !
Il n’est pas nouveau de considérer les pianistes comme des machines à taper sur un piano. Je pense à Saint-Saëns qui avait croqué musicalement le pianiste qui faisait ses gammes et ses exercices. Je vous donne, pour terminer, un petit extrait de « Pianistes » issu du Carnaval des animaux. A bientôt !