Débuts au piano, quelles méthodes choisir ?
Les méthodes de piano, une offre pléthorique !
Les méthodes de piano se multiplient sur les rayons des boutiques de partitions (quand elles existent encore !) et sur les sites de vente en ligne.
Elles fleurissent, toujours plus nombreuses à chaque rentrée scolaire, se voulant toujours plus attrayantes, innovantes et efficaces que les dernières.
Difficile alors de faire le tri dans cette offre pour celui ou celle qui n’a peut-être pas les outils d’analyse et pour les choisir en connaissance de cause.
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Les ouvrages pédagogiques étaient étroitement liées à l’évolution du piano. Ils mettaient en valeur les possibilités nouvelles proposées par les différents facteurs (ainsi appelle-t-on ceux qui fabriquent les instruments de musique).
On peut dire que les pianos, ou plutôt les instruments à clavier, offraient de nouvelles fonctionnalités qui inspiraient les compositeurs puis les pédagogues.
Quelques ouvrages plus ou moins anciens à vocation pédagogique
Je tiens à proposer ici une liste (non exhaustive) de méthodes du XVIII ème siècle et quelques-une du XIX ème.
Je vous mets trois liens (dans la liste ci-dessous) qui permettent de lire les ouvrages originaux sur le magnifique site Gallica de la BNF, Bibliothèque Nationale de France.
Ces méthodes de piano, on en a plus ou moins entendu parler. Les plus connues sont celles de Clementi, de Moschelès et de Kalkbrenner. Mais je trouve savoureux de les voir telles qu’elles sont, et d’aller à la source de ces tentatives pédagogiques ! Elles sont des centaines et se ressemblent beaucoup !
Une seule manque à l’appel. Celle d’un pédagogue de talent, très recherché : Frédéric Chopin. Et c’est normal, puisqu’il n’avait écrit que des esquisses et des notes en vue d’écrire, à son tour, sa méthode de piano. Elle resta inachevée à sa mort.
Il existe un livre à ce sujet, écrit par J-J EIGELDINGER « Frédéric CHOPIN, Esquisses pour une une méthode de piano »
- L’art de toucher le clavecin (première édition de 1716) de François COUPERIN (1668-1733)
- Le Clavier bien tempéré écrit par J.S. BACH et en 1722 (vol 1) et 1740 (vol 2) pour « célébrer » l’invention d’Andreas Werkmeister. Un ouvrage à vocation pédagogique sans être vraiment une méthode.
- Gradus ad Parnassum de Muzio CLEMENTI. Une centaine d’études assez virtuoses en 3 volumes, publiés en 1817, 1819 et 1826
- Méthode complète op 500 de Karl Czerny, de 1939, une somme considérable d’exercices techniques pour terminer sur des études.
- La Méthode des Méthodes de I. Moscheles et F.J. Fétis de 1840
- Des Etudes composées par J.B. Kramer (élève de Clementi), Czerny, Chopin, Liszt et plus près de nous Debussy et je ne parle pas des compositeurs contemporains. Ces études sont souvent devenues des pièces de concert.
- Méthode de piano de BARTOK- RESCHOFSKY , Editions Musica Budapest (1913)
- Principes rationnels de la technique pianistique, Alfred CORTOT, Editions Salabert (1928)
La « méthode de piano » telle que nous la connaissons apparaît au XXème siècle
Au début du XXème siècle sont publiés des ouvrages clairement appelés « Méthode de piano ». Ils sont tout d’abord destinés aux enfants débutants. En effet, à cette époque, personne n’aurait songé voir débuter des adultes !
J’ai l’impression que c’est en Angleterre et aux USA que l’on trouve le plus grand nombre de méthodes publiées vers les années 1920-1930. Pas étonnant si l’on se souvient que la manufacture anglaise de pianos BROADWOOD fondée en 1771 était déjà la plus importante au monde en 1810 !
Autre raison, autre contexte propice à la publication des « méthodes de piano » dans les années 30, c’est l’instrument lui-même. L’évolution du piano s’est poursuivie jusqu’à la fin du XIXème siècle pour aboutir à une standardisation seulement vers 1930 ! Même si des améliorations se font encore ça et là, le piano était enfin « arrivé à maturité ».
Et les méthodes de piano pour les adultes ? Ici une vidéo sur le sujet !
Méthodes de piano : mon expérience d’utilisatrice
J’enseigne le piano depuis plus de 20 ans. Curieuse et soucieuse d’apporter le meilleur à mes élèves, j’ai souvent changé de méthode (livre) pour les essayer, les éprouver.
Et j’ai toujours eu plusieurs livres différents en service avec des progressions plus ou moins rapides : certains élèves ont en effet plus de facilités que d’autres. Je ne m’étends pas sur le sujet des aptitudes et du potentiel des élèves, cela pourrait faire l’objet d’un article complet !
Et avec le temps…
- le professeur évolue, acquiert de l’expérience
- Les élèves grandissent, affirment leurs goûts
- Le temps disponible pour s’entraîner diminue
- Le contexte culturel se transforme
- la société se transforme
- l’apprentissage du piano est supplanté par l’apprentissage du clavier (numérique)
- l’enseignement évolue mais dans quel sens ?
- le métier change aussi !
Avec le temps, je n’aime plus… ces méthodes de piano
Oui avec le temps je ne les aime plus, ces méthodes ! Je n’arrive pas à faire débuter les élèves avec le matériel pédagogique actuel. Depuis pas mal de temps, je me suis rendu compte de mes limites à enseigner avec ces méthodes qui brident dès le début le corps des enfants. Je ne suis pas magicienne ! 🙂
Forte de ce constat, je transforme les morceaux, leur enlève certains obstacles insurmontables, modifie les doigtés… alors faire acheter des méthodes, dans lesquelles je change tout, devient un peu pénible et j’explique aux parents que malheureusement, je ne trouve pas sur le marché ce qui me convient…
Les 20 points qui me font abandonner les méthodes de piano
- Le clavier avec ses 88 touches n’est pas pris en compte avec l’exploration des sons extrêmes
- La lecture de la partition, mise dès les débuts sur le pupitre, empêche l’élève de se concentrer sur la posture
- Le débutant ne joue pas AVEC le piano en expérimentant les pédales et leurs « pouvoirs »
- Les paramètres du son (durée, hauteur, intensité, timbre) sont peu abordés dans l’exploration du piano
- L’écoute pour un son de qualité n’est pas mentionnée
- La posture et la détente sont abordées de façon incomplète
- L’appui des pieds n’est jamais pris en compte alors qu’il est essentiel
- La main est constamment montrée collée au clavier alors qu’elle passe 90% du temps en suspension
- Position 5 doigts à partir du DO central, génératrice de tensions dans les épaules et les poignets
- Utilisation des pouces dès la première note jouée
- Le geste générateur de son n’est pas abordé
- La qualité du toucher n’est pas abordée
- La respiration musicale n’est pas abordée
- Des obstacles peu accessibles vus dès les premières pages
- L’improvisation est peu proposée
- La transposition et l’entraînement de l’oreille sont absents
- Les morceaux, trop dans le style tonal, ne visitent pas assez les modes et autres gammes
- Les touches noires sont abordées trop tard alors qu’elles permettraient à l’élève de jouer au fond du clavier
- La partition limite trop le jeu pianistique qui pourrait progresser plus vite en dehors de l’écrit
- Les morceaux ne sont pas très beaux en restant sur les positions 5 doigts / 5 notes
Les méthodes ont aussi chacune une conception différente du rôle du professeur. Certaines vont s’adresser à lui directement (…le professeur demandera à l’élève de…). D’autres n’en parleront pas, sans pour autant, donner de conseils écrits pour mieux jouer du piano.
Alors, méthodes éprouvées ou éprouvantes ?
En dressant cette liste, je suis moi-même surprise par sa longueur. Mais il serait injuste de mettre toutes les méthodes dans le même panier. Certaines ont fait des efforts quant aux styles musicaux et aux premières leçons par l’exploration du piano, comme la méthode Pianolude aux Editions Van de Velde.
Une autre que j’avais bien aimée est Les leçons de piano de Béatrice Quoniam aux Editions Lemoine. Elle est très progressive au niveau du solfège et bien organisée mais elle ressemble trop, à mon avis, à une méthode de solfège par le piano. Le geste pianistique n’y est pas évoqué.
La troisième qui a tenté la révolution est La méthode de piano pour débutants du compositeur hongrois Lajos Papp. Elle est très intéressante en présentant, dans ses sept premières pages, le jeu pianistique avec les majeurs uniquement et l’exploration sonore de tout le clavier. Dommage qu’il n’ait pas continué dans cet esprit et qu’il rejoigne toutes les autres dans le jeu par positions, à 5 doigts très tôt dans le livre.
Si je reprends la liste des 20 points cités plus haut et que j’en prends systématiquement le contre-pied, j’ai presque ma méthode idéale ! Je ne vais pas développer davantage, vous comprenez ce que je souhaiterais ne pas y voir !
Le piano, victime de sa célébrité
Le piano qui semble être un instrument de musique facile à jouer, est aussi l’instrument utilisé par les non-pianistes, les professeurs de solfège, les passants des gares… Il est également l’instrument idéal pour faire comprendre la grammaire musicale et les tonalités par l’observation des touches noires. Bref, « facile » puisqu’il faut « juste appuyer sur la bonne touche au bon moment… » 🙁
Et le piano est bien le seul instrument de musique à souffrir de sa grande renommée. Qui, en effet, ne connaît pas cet instrument ? Et qui saurait reconnaître un tuba, un cor voire une flûte traversière ? Les doigts se baissent (sans jeu de mots).
Et son enseignement (ou plutôt son apprentissage) en prend un coup. « Oui, pourquoi se prendre la tête avec la posture, la détente, les poignets souples, le poids du bras, la qualité sonore, les respirations ? D’abord, on n’a pas besoin de souffler dedans, ce n’est pas une flûte ! Et on arrive très bien à sortir des sons comme ça ! » 🙁
Il m’arrive parfois, pour qu’un élève accepte de faire ce que je lui demande, d’évoquer les différents problèmes dont ses petites mains fragiles pourraient souffrir s’il travaille le piano tout crispé ! Mieux vaut prévenir que guérir !
Ainsi, les professeurs récupèrent chaque année des élèves sans moyens techniques pour jouer de façon efficiente. Avec parfois 5 ans de piano derrière eux voire plus… Je ne juge pas : on a tous eu des élèves difficiles à enseigner et dont on n’aurait pas été très fiers.
Mais l’important, ce sont les élèves. Alors les professeurs dont c’est le métier redoublent d’énergie pour mettre ces pianistes en herbe, à niveau. Juste pour qu’ils puissent continuer à jouer du piano. Quand les résultats sont là, c’est une belle satisfaction !
Les jeunes pousses sans les pouces !
Pour moi, la méthode idéale doit donc transmettre la technique du geste pianistique dès la première leçon. Elle fait jouer les premières mélodies seulement avec les majeurs, (les troisièmes doigts) pour bien stabiliser la main. Puis elle ajoute les 2 , les 4, les 5 puis beaucoup plus tard les pouces !
Le jeu non legato (non lié) est l’occasion de faire découvrir le relever du poignet pour que l’élève l’intègre et l’utilise ensuite « naturellement ». Une étape à ne pas brûler : elle installe le geste qui générera un beau son avec une oreille attentive et qui déverrouillera de façon consciente les poignets.
La méthode BARTOK-RESCHOFSKY de 1913 présente ce non legato mais avec tous les doigts. C’est une des rares méthodes à parler de la main en mouvement. Elle existe encore mais n’est pas vraiment utilisable en l’état. Sauf pour des élèves très doués qui travaillent efficacement et avec un professeur expérimenté. 🙂
Ce n’est pas le geste pour le geste mais bien pour une qualité sonore, un rendu musical. L’élève qui apprend cela, même à 4 ans, ne jouera plus autrement. Ce geste de souplesse du poignet libère son jeu, lui permet de répéter les notes facilement, rend son jeu fluide et plus expressif, que du bonheur !
Personnellement, j’ai décidé d’écrire moi-même de petites pièces pour les élèves, en pensant aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer ou à ce que j’ai besoin de leur enseigner. Aujourd’hui, par exemple, j’ai écrit une pièce pour apprendre à mettre la pédale. Pour un enfant de 7 ans.
Un court aparté sur la pédale
Mettre la pédale à 7 ans est tout à fait possible mais le moyen pour y parvenir n’est pas encore très connu en France. Déjà, comme on l’a vu plus haut, l’appui des pieds n’est pas considéré comme important puisqu’ on ne s’en préoccupe pas dans les méthodes de piano. A croire que les enfants n’ont pas de jambes ! Alors faire mettre les pédales…
Cliquez ici pour voir l’article sur les rehausseurs de pédales
Toutefois, certains professeurs commencent à s’y intéresser et bricolent des petits tabourets.
François Couperin, en 1716 😮 dans sa méthode de clavecin citée plus haut, disait : » L’âge des débutants est de six à sept ans. Il faut en début de cours ajuster une chaise à la taille de l’enfant, sans laisser les jambes ballantes. »
Les réhausseurs de pédales servent dans un premier temps d’appui pour les pieds
Voici deux modèles de réhausseurs de pédales.
Si vous ne voulez pas y mettre trop cher, vous pouvez suivre les instructions ici pour construire un réhausseur de pédales vous-même !
La méthode idéale du commerce : le mouton à cinq pattes
Finalement, à chaque enseignant sa méthode ? J’aurais tendance à le penser. Pas étonnant qu’il y en ait autant ! Mais est-il vraiment nécessaire de posséder une méthode-ouvrage (que l’on appelle aussi méthode-papier pour la différencier de la méthode pédagogique !) ?
Dans cet article, j’ai fait rapidement un petit tour dans l’histoire de la méthode pour piano. Elles sont très nombreuses et le choix est difficile. Pour ma part, elles ne proposent pas ce que je souhaite apporter à mes élèves.
Alors même si je n’ai pas de premiers prix d’écriture et d’harmonie, mes solides connaissances de théorie et d’analyse musicale me permettent d’écrire des petites pièces voire des miniatures qui tiennent plutôt la route. 🙂
Pour finir… commençons à créer pour nos élèves !
De mon côté, l’inspiration vient souvent pendant que j’improvise en fin de journée : certains réflexes refont surface, de jolies bribes de mélodies jaillissent, des enchaînements harmoniques naissent, des modes s’invitent sous les doigts… Si je n’ai pas le temps de noter, je m’enregistre et je reprends plus tard sous la dictée, avec papier et crayon.
Et vous, en tant que professeur de piano, avez-vous trouvé votre méthode idéale ? Oui ? Non ? Avez-vous envie d’écrire des pièces pour vos élèves ? Pensez-vous vous lancer dans cette petite aventure créative ?
Essayez ! Vous serez agréablement surpris par votre potentiel et les méthodes de piano ne vous attireront plus autant ! 😉
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21 thoughts on “Débuts au piano, quelles méthodes choisir ?”
Bonjour,
Je tombe sur cette article par hasard, mais elle me plaît beaucoup. En effet, les méthodes empêchent les élèves de se dévèlopper comme des vraies musiciens à cause des limitations et souvent elles bloquent les oreilles, créent des tensions de corps et tuent la créativité des élèves. Malgré ça le style d’enseignement que vous décrivez me rappelle beaucoup de la méthode russe de ‘Getalova’ « to music with hoy ». https://ruslania.com/en/sheetmusic/152355-to-music-with-joy-in-russian/
Malheureusement elle n’est pas encore été traduit ni en anglais ni en français. La toute première partie les enfants ne jouent qu’avec le troisième et deuxième doigt. d’abord par l’oreil partout sur le clavier et puis avec une lecture relative qui inclus toute suite des touches noirs. elle progresse pas par la lecture de notes mais par la progression de mouvement: d’abord une note avec un bras relâchée et le poignet souple. Puis par liaisons de deux (respirations) et ce groupe progresse petite à petit. Moi, personellement j’aime bien combiner les ‘tastenabenteuer’ qui inspirent de l’improvisation, de la fantasie et du qualité de son en combinaison avec une methode de lecture relative en plusieurs positions très rapidement.
Dans tous les cas je vous remercie pour votre analyse profonde et inspirant. J’ajoute ce site à mon cahier de sources pédagogiques et inspiratrice.
Merci pour votre commentaire. Oui, c’est la technique russe qui me plaît. J’en parle assez souvent dans les articles ou mes vidéos YT.
Pour ma part une méthode de piano non traduite ne me gênerait pas, avec les différents traducteurs à notre disposition, sur les smartphones par exemple. Aussi, j’écris personnellement les petites pièces pour les élèves car on ne trouve pas toujours l’idéal. Bonne continuation dans le métier ! : )
Bonjour. En tant que professeur de violon à des élèves de tous âges niveaux et ambitions, je vous rejoins. J’utilise au final majoritairement mes exercices maison. Il m’est arrivé d’avoir des élèves très scolaires qu’une méthode à suivre dans l’ordre chronologique rassurait. Ils voyaient ainsi au sens propre leur progression et cela les encourageait. Dans le cadre de cours particuliers où la motivation est à stimuler chaque semaine, il me faut aussi très souvent écouter leurs désirs et tenter des adaptations de chansons, musiques de manga… Ce ne sont pas toujours des airs passionnant ou que j’apprécie ! J’essaie d’y trouver un point technique intéressant à aborder.
Merci d’avoir lu l’article. Je trouve aussi que le public des cours particuliers est différent de celui des cours en conservatoire. Les élèves connaissent moins le répertoire classique et demandent effectivement davantage de musique de films, par exemple.
Bonsoir,
Moi j’ai lu votre article dans l’espoir d’y trouver
une méthode pour ma 2ème année en autodidacte,sachant que j’ai utilisé la Méthode Rose 1ère année…La seconde année de cette méthode ne semble pas faire l’unanimité,alors je cherche autre chose…Une prof de piano m’a conseillé le volume 2 pour adultes de Michael Aaron…Je patauge depuis deux semaines sur cette méthode…Tous les morceaux sont catalogués « grade 3 » sur les sites américains,bref un peu trop difficiles pour le moment…Donc,que me conseilleriez-vous comme méthode de 2ème année en mode adulte et en solo?…Merci pour votre réponse….Cdlt Denys
Bonjour Denys,
La méthode Aaron, ce n’est pas ma tasse de thé. Je l’ai connue en faisant des remplacements.
On parle de la méthode Astier. Je l’avais fait acheter mais dès les premiers morceaux, il fallait corriger des notes pour faciliter le jeu… pas convaincue.
Actuellement, je n’utilise pas de méthode. Je fais travailler mes élèves sur des pièces que j’ai écrites. La pièce « Lueurs » dans ma dernière vidéo en fait partie.https://youtu.be/FoSpFgdE7Is
Regardez aussi la vidéo sur les méthodes pour adultes. https://youtu.be/nByRpOKkQ34
Bonjour Catherine,
Merci pour votre réponse…J’ai regardé vos deux vidéos instructives.Et je ne manquerai pas d’en visualiser d’autres..Au final,j’ai achété le Hanon( Le pianiste virtuose en 60 exercices)histoire de me délier les mains et d’acquérir de la vélocité…Je sais que cet ouvrage est contesté par certains,et encensé par d’autres…Comme les méthodes de piano…Mais bon,travaillant seul à cause du confinement,faut bien que je me rabatte sur un ouvrage…J’ai bien retenu dans votre vidéo que les méthodes pour enfants pouvaient parfaitement faire l’affaire pour les adultes…Même si aucune méthode ne semble recueillir votre agrément,que pensez-vous de la « Lang Lang »?…On la dit efficace…
A bientôt pour d’autres échanges sur votre blog….Cdlt,Denys
Bonjour Denys,
J’ai pratiqué comme tout le monde le Hanon et si on n’en abuse pas, ça va !
Surtout le faire avec des bras détendus et des doigts fermes mais sans crisper.
Méthode Lang Lang, je ne connais que celle pour les enfants…
Les pièces sont assez moches… 🙁
Bonsoir
J’ai pris bonne note de vos conseils…Pour info,si les pièces de la méthode Lang lang(pour enfants)sont assez moches,c’est peut-peut-être parce qu’elles sont de l’auteur lui-même(un Chinois),d’après le descriptif que j’ai lu…
Il ne propose aucune méthode pour adulte…Le petit Czerny dont vous vantez les mérites dans votre vidéo est actuellement en rupture de stock sur amazon…Je vais déjà voir ce que va m’apporter le Hanon…Bonne soirée,Denys
Bonsoir Catherine,
En réponse à votre mail,oui j’habite en France,dans le 92,donc près de Paris…
Je vais voir sur le site de La Flute de Pan si le Petit Czerny est en stock,et je le commanderai le moment venu,après avoir un peu travaillé le Hanon commandé sur amazon et pas encore reçu…
En attendant,je regarde quelques unes de vos vidéos,quand je ne m’escrime pas avec le Aaron…LOL!…A+…Denys
Bonjour
Enseignante également, je trouve votre article très intéressant et suis tout à fait d’accord avec vous !
Pour ma part, je fais écrire les plus jeunes car l’apprentissage de la lecture passe aussi par l’écriture. Je choisis la méthode en fonction de l’élève (son âge, sa maturité…) et adapte énormément avec des exercices en complément que j’écris en fonction des besoins de chaque élève. En fait, je me suis résignée à penser qu’il n’existe pas de méthode idéale sur le marché car chaque élève est différent. La variété des méthodes nous laisse ainsi un choix malgré tout intéressant sur lequel s’appuyer. Comme vous, chaque année je cherche les nouveautés et suis à l’affut de LA méthode idéale et de nouveautés ! Je souhaite avec plaisir et intérêt recevoir votre petit guide. Bien cordialement.
Bonjour Laurence,
Effectivement, la diversité des méthodes nous permet de « picorer » ! Mais ce n’est pas très pratique pour les élèves et que faisons-nous ? Des photocopies…
Et il n’existe pas de méthode idéale ! Effectivement ! On devrait en constituer une pour chacun… Les formulaires vous permettent de récupérer le petit guide.
Merci pour cet article très intéressant! Je vous propose de regarder ces méthodes américaines. Vous y trouverez tout ce que vous recherchez. On a bien du chemin à parcourir pour rattraper la pédagogie pianistique anglo-américaine, mais il n’est pas nécessaire de réinventer la roue non plus. 😊
Quelques superbe méthodes parmi des douzaines :
– Music Tree (by Frances Clark, Louise Goss, Sam Holland)
– Music Move (by Marilyn Lowe)
– Piano Safari (Julie Knerr)
– Tales for a musical Journey (by Irina Gorin)
– My First Piano Adventure (Nancy and Randall Faber)
– Wunderkeys (Andrea and
Merci Aurélien pour les idées !
Je connais bien la méthode Gorin et ai fait un article sur le sujet.
Merci pour votre commentaire !
Bonjour,
Merci de ce texte intéressant, à mon sens du fait que vous livrez une liste des manquements constatés dans les méthodes-livres un peu partout. Il me semble qu’il serait intéressant de rentrer davantage dans les raisons pour lesquelles tous ces ouvrages sont aussi défaillants. Il y a certes la volonté toute commerciale d’offrir du plaisir très rapidement au détriment du travail aride des fondamentaux. Mais est-ce que cela suffit à expliquer tant de négligence ? Y aurait-il un problème de compétence ? Vous ne parlez pas des exercices Hanon, Czerny et autres, et surtout de la façon adéquate de les utiliser et de les comprendre… Bien à vous
Bonjour Shadok ART, Je n’ai pas parlé des Hanon et Czerny car ce ne sont pas des méthodes de piano mais des livres d’exercices. Beaucoup confondent ces deux fonctions.
Et si ces recueils d’exercices et de gammes et arpèges… avaient été le sujet, oui, j’aurais détaillé. Mais d’autres le font très bien sur le net.
On a essayé de remplacer la Méthode Rose (qui, pour une méthode de début XXème siècle, était une vraie révolution !) en faisant la même chose. Elle n’était pas mal mais la pédagogie a évolué et cela n’empêche pas les multiples rééditions. Elle est bien pour déchiffrer et parfois je pique quelques exercices dedans.
Les méthodes, je les achète presque toutes pour les étudier et j’ai vu des horreurs dont on avait fait la pub jusque dans les magazines spécialisés.
Celle que je veux acheter c’est la Méthode bleue d’Alexandre SOREL. Elle me semble intéressante et elle, je ne la connais pas encore.
Aussi, oui, il y a un gros problème d’incompétence dans cette profession non réglementée où tout un chacun peut se prétendre professeur de piano.
J’en ai vu des enfants (et des adultes) qui avaient perdu leur temps à apprendre à jouer du piano comme on tape sur un bidon ! Quelle misère artistique ! 🙁 Merci pour votre commentaire !
Merci de votre réponse. Je me permets de préciser mon questionnement (avec l’immense limite des contraintes du commentaire d’article de blog) : 1. Comment expliquez-vous que tant de professeurs de piano sortant du conservatoire aient de telles lacunes dans la compréhension de la pédagogie du piano ? 2. Certes les exercices Hanon et autres ne sont que des exercices et non une méthode. Mais il me paraissent indissociables de la question des moyens déployés dans une méthode d’apprentissage du piano. Les méthodes-livres que vous mentionnez soit en font abstraction au motif que de petits morceaux qui sont censés les remplacer, soit fournissent des exercices, mais en petit nombre et surtout, sans l’accompagnement nécessaire pour en tirer le réel bénéfice (il est idiot par exemple de jouer le Hanon #1 à grande vitesse ou de se plaindre du manque de musicalité etc.). Seriez-vous d’accord pour considérer que ces méthodes-livres commerciales sont également déficients dans la mesure où, pour favoriser le plaisir, ils mettent de côté le travail aride que représentent ces exercices bien connus, condition à l’obtention d’un jeu vraiment maîtrisé ?
Bonjour Madame,
Très intéressante lecture lue d’une traite et qu’il me faudra relire car vraiment plein de bonnes choses. Quand j’en ai lu le titre j’ai tout de suite pensé à la « méthode rose » à 66 ans je débute l’apprentissage du piano avec un professeur qui me convient très bien, elle « picore » de-ci de-là dans différents livrets les morceaux qu’elle nous fait travailler. Je me considère comme fausse débutante, on a toujours eu à la maison un piano et « LA METHODE ROSE » ma mère (et sa fratrie) qui aurait 106 ans cette année a toujours gardé la sienne. je ne manque aucuns de vos articles ou vidéo. Merci beaucoup.Cordialement
Bonjour Christiane,
La Méthode Rose a fait débuter nombre de pianistes. Elle était révolutionnaire !
Et la progression intéressante. On tire dessus, parfois à boulets rouges
mais de nombreuses méthodes actuelles ne font que la copier.
Et elle avait été réactualisée, il y a à peu près 30 ans.
C’est l’exemple-type de l’apprentissage par « positions ».
Bien sûr, c’est une méthode qui ne parle pas de souplesse.
Si on n’évoque pas la posture, on peut vite se crisper.
Merci, Christiane, de suivre mon travail et merci pour votre commentaire ! 🙂
Article extrêmement intéressant
Je souhaite que beaucoup de professeurs prennent des infos sur votre site c’est très formateur
Les lyonnais ont de la chance de vous avoir comme professeure
Bravo
Bien que vous soyez le premier à commenter, cet article est un des plus lus du blog !
Merci pour votre commentaire élogieux. Il me va droit au coeur ! 🙂